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Catégorie : Grande châsse de saint Maurice

Des conditions économiques difficiles

Des conditions économiques difficiles

La dépose du relief de la Vierge et des plaquettes niellées disposées autour d’elle, à la manière d’une auréole, est achevée. L’étude du pignon offre tout un ensemble d’intéressantes observations, qui permettent d’orienter les recherches à venir. Par la découpe et la disposition des plaques d’argent qui couvrent la planche de fond en mélèze, on peut affirmer que l’orfèvre travaille de manière parcimonieuse, utilisant le matériau disponible sans excès ni perte inutiles (photo 1). Par ailleurs, le nombre très impressionnant de trous de clous relevés sur la plaque de la Vierge (une septantaine, alors qu’elle était fixée à l’âme à l’aide de vingt clous seulement), est le signe d’un remploi; cela est confirmé par la première observation des plaquettes niellées ornées d’une inscription qui, mises bout à bout, forment un arc de cercle (photo 2). De plus, une plaquette d’argent ornementale a été découpée pour former deux éléments de décor du trône de la Vierge. Ces indices, à notre sens concomitants, témoignent des conditions économiques difficiles au moment de la création de la Grande châsse de saint Maurice, comme elles l’étaient au début du XIIIe siècle.

Un nouveau mystère

Un nouveau mystère

Au revers de la plaque d’argent de la Vierge, déposée ce jour, les restaurateurs ont trouvé de quoi rendre le mystère de cette châsse encore plus épais: une lettre gravée, suivie d’une chiffre apparemment. Serait-ce la marque laissée par l’orfèvre qui est intervenu sur cette même plaque dans le passé?

Un premier clou en argent!

Un premier clou en argent!

Les travaux de restauration de la Grande châsse de saint Maurice ont débuté ce jour. Denise Witschard, conservatrice-restauratrice du trésor abbatial, accompagnée de son successeur désigné Romain Jeanneret (qu’elle forme à la restauration des objets d’orfèvrerie complexes) a ôté le premier de plus de mille clous qui fixent les plaques d’argent sur l’âme en bois de la châsse. Ce moment solennel s’est déroulé en présence du procureur de l’Abbaye, le chanoine Olivier Roduit, directeur des collections abbatiales, du prieur Roland Jaquenoud, des chanoines Thomas Rödder et Cyrille Rieder, ainsi que du conservateur du trésor Pierre Alain Mariaux et de l’archiviste Germain Hausmann.